ISOLATION
C'est avec un peu (voir beaucoup j'admets !) de retard que j'ouvre le chapitre isolation puisque depuis le mois d'avril le blog n'a pas été mis à jour, ceci étant dû au fait que maintenant c'est à moi de retrousser les manches et donc par conséquent j'ai un peu moins de temps à consacrer à notre blog !
Initialement prévu en cellulose, notre choix s'est finalement porté sur la fibre de bois (en panneaux semi rigides HOMATHERM) qui a des propriétés plus ou moins identiques à la cellulose si ce n'est une densité légèrement inférieure mais un tarif plus intéressant.
Pour parler épaisseur d'isolation, ça va de 180 mm entre montants , 230 / 240 mm sous rampants, et 280 mm sous toiture. On a prévu une bonne couche c'est vrai mais il faut se dire que la facture d'isolation on ne la paye qu'une seule fois contrairement à celle du chauffage qui revient 8 mois chaque année, enfin pour nous dans le Nord.
Nous avons cependant opté pour la cellulose (50 mm) en ce qui concerne les cloisons de l'étage afin de bénéficier d'une densité supérieure donc un produit un peu plus phonique.
C'est donc fin avril que nous avons reçu la première livraison, deux autres camions ont suivi dans la première quinzaine du mois de mai, ça représente quand même un sacré volume, à se demander s'il n'y en a pas pour 2 maisons !
Le garage au complet.
Avant de commencer j'ai fabriqué un plan incliné pour couper confortablement les panneaux de 180 mm d'épais.
J'utilise une petite scie à main à très fine dentition, ça fonctionne bien, ça fait de belles coupes propres et précises mais c'est c'est quand même assez ferme à scier. On m'a offert une scie egoïne Black&Decker que je me suis empressé d'utiliser mais j'ai été vite fixé puisqu'elle n'arrive absolument pas à couper l'isolant (je pense que ça vient de la course de la lame qui est trop courte ainsi que d'une puissance un peu limitée). Je continue donc avec ma petite scie à main qui semble être un bon compromis complétée par une plus longue (grande dentition) pour effectuer les coupes en diagonale.
Les panneaux sont à insérer entre les montants de l'ossature et les coupes demandent une certaine précision puisque la densité du matériaux ne permet pas une grande compression, donc + 5 mm est un bon compromis car au delà ça devient très difficile d'insérer le panneau et puis trop compresser l'isolant c'est le priver de sa capacité à isoler.
C'est un produit agréable à travailler qui ne pique pas, ne gratte pas. Ca fait un peu de poussièrre sans plus mais suffisamment pour devoir utiliser un masque de protection (sans oublier les lunettes pour les rampants et les plafonds, sous peine d'être aveuglé par les poussières). Le temps de mise en oeuvre est cependant assez long car tous les panneaux HOMATHERM sont à découper pour les insérer parfaitement entre les montants de l'ossature.
P.S. sur les photos on peut remarquer 2 couleurs de panneaux, c'est en fait que les faces recto et verso présentent un aspect différent (gauffré d'un côté et fibreux de l'autre).
A l'étage sous les rampants j'ai fixé des planches à l'horizontale entre les ventrières pour me permettre d'insérer les panneaux qui tiennent par simple compression.
Voilà l'application en deux couches : 50 mm + 180 mm
Le résultat sous rampants.
Au plafond de l'étage, sous toiture, j'ai un gitage en planches de 180 mm sur lequel je suis venu croiser des planches de 100 mm afin de garantir une isolation suffisante (280 mm)
Vue au dessus du gitage.
C'est le triangle visible en façade qui m'a demandé le plus de travail dans la découpe de l'isolant, ça a été plutôt "sport" surtout lorsque l'on s'attache à réduire au maximum les ponts thermiques.
Un exemple de découpe parmi d'autres.
Au total c'est environ 560 m² d'isolation qui a été posé (toutes épaisseurs confondues), ce qui m'a demandé un peu plus de 3 mois de travail (pas en continu heureusement mais de manière très régulière).
Une fois l'isolation terminée je suis passé à l'étape de la pose du freine vapeur ( Proclima Db+ pour les connaisseurs ) qui a pour rôle de réguler l'humidité dans l'isolant et d'emprisonner ce dernier afin de le rendre le plus étenche possible à l'air ( car pour qu'un isolant soit le plus performant possible il faut que l'air emprisonné à l'intérieur soit immobile d'où le fait de le protéger des mouvements d'air extérieurs ).
La mise en oeuvre s'est plutôt bien passée contrairement à ce que je craignais, mais il est impératif d'être au minimum deux personnes pour la pose (un qui agrafe et l'autre qui tient la laie) ce qui n'est pas un luxe car il est important de bien diriger la laie au départ si l'on veut une pose bien rectiligne et qui ne gondole pas ( sur une longueur de 8m50 on a vite fait de partir de travers sans s'en rendre compte, croyez moi ! ).
Quelques photos de la pose du freine vapeur :
Les raccords de laies ont été fixés avec le collant dédié (Rapid Cell en l'occurence) lequel offre un très bon pouvoir d'adhérance sur le fim cartonné ainsi qu'une bonne résistance à l'arrachement. En ce qui concerne les raccords aux menuiseries et autres endroits difficiles j'ai utilisé du silicone translucide pour l'étanchéité à l'air.